Qu’est-ce que Mardi gras ? S’il vient clôturer en fanfare la saison des carnavals et annonce crêpes et beignets, ses origines restent floues pour bon nombre d’entre nous. Cette fête qui réjouit les enfants et dont la date varie chaque année a lieu précisément 47 jours avant Pâques. En 2020, elle tombe le 25 février. Levons ensemble le masque sur Mardi gras et sa définition.
Mardi gras, une origine païenne
Comme bien souvent avec les fêtes populaires, Mardi gras trouve son origine dans un rite païen ancien. À l’époque de l’Antiquité romaine, avant l’adoption du calendrier julien, l’année civile commence le 1er mars. Elle coïncide alors avec le réveil de la nature après les durs mois d’hiver. Le renouveau, marqué par le rallongement des jours, l’apparition des premiers bourgeons et le début du dégel, est célébré au cours de grandes fêtes, les calendes de mars. Pour cette occasion, il est de bon ton et surtout autorisé, de se déguiser et de transgresser les interdits. Dans un char fleuri, l’hiver personnifié parcourt la ville, avant d’être brûlé à la fin du défilé. Les prémices des carnavals en somme.
C’est quoi Mardi gras pour les chrétiens ?
Pour les chrétiens, Mardi gras est une journée de joie et d’abondance, mais ce n’est pas une fête liturgique. Mardi gras ouvre la période pascale. Il précède le mercredi des Cendres, qui marque le début du carême, 40 jours avant Pâques (en dehors des dimanches, qui eux ne sont pas jeûnés). Durant le jeûne, la viande, les œufs et la graisse sont interdits, en souvenir de la retraite de Jésus dans le désert. Alors, à la veille de l’austérité et de l’abstinence, le dernier mardi est dit jour gras. Tous les excès alimentaires sont permis et tous les aliments gras sont consommés pour ne pas être perdus !
Mardi gras et sa définition aujourd’hui : entre crêpes et carnaval
Dans l’esprit collectif aujourd’hui, Mardi gras est associé aux carnavals et, suivant les traditions culinaires régionales, aux crêpes, beignets et autres bugnes. Le mot carnaval vient du latin carnis levare et signifie littéralement « enlever les viandes ». Très tôt, il est de coutume en période prépascale, de se travestir et de renverser les codes. Cet usage est né en Italie et notamment à Venise, célèbre de nos jours pour ses festivités somptueuses.
Ainsi, les pauvres se déguisent en riches, les enfants en adulte, les filles en garçons, etc. C’est la fête, avec tous les excès qui accompagnent les cortèges carnavalesques. D’abord, l’Église ne voit pas ces manifestations d’exubérance d’un bon œil. Mais elle finit par tolérer ces célébrations festives, avec l’espoir que le jeûne qui doit leur succéder paraîtra moins difficilement supportable.
À l’heure actuelle, Mardi gras reste essentiellement fêté par les enfants qui apprécient de se déguiser, de porter des masques et bien sûr, de faire des crêpes. D’ailleurs, pourquoi ne pas leur proposer une animation crêpes pour Mardi gras ?